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Relever les défis des batteries Li-Ion d’ici 2032
Fût de collecte Bebat dans un commerce.

Relever les défis des batteries Li-Ion d’ici 2032

Dans le contexte du nouveau règlement européen sur les piles et batteries entré en vigueur le 18 février 2024 et face à l’essor actuel et futur des batteries au lithium-ion, Bebat, l’asbl chargée depuis sa création en 1995 de collecter les piles et batteries en Belgique, est pleinement consciente des défis qui s’annoncent à l’horizon 2032 et a notamment clarifié ses ambitions dans son mémorandum 2024. L’objectif est de soutenir le secteur du recyclage afin de préserver le leadership belge à l’échelle européenne, en intensifiant les efforts de collecte, de recyclage et de réemploi, tout en sensibilisant tous les acteurs de la chaîne.

Exemple de batteries au lithium-ion.

Il est important de souligner que la Belgique figure parmi les meilleurs élèves européens en termes de collecte des piles et batteries usagées, avec un taux de collecte global de 59%, largement supérieur à la norme européenne de 45%, totalisant quelque 3 717 tonnes collectées et 24 355 points de collecte pour l’année de référence 2022. Mais nous le savons tous, le secteur des batteries connaît une forte expansion, stimulée et intensifiée par l’électrification massive du parc automobile et de la mobilité en général, l’essor de l’internet des objets (IoT), la multiplication des solutions de stockage d’énergie électrique et l’évolution technologique globale. « En 2014, la proportion en poids des batteries lithium-ion (hors véhicules électriques) mises sur le marché était de 25% contre 64% pour les piles alcalines à usage unique. Depuis 2020, la tendance s’inverse, pour représenter en 2022 68% pour les batteries lithium-ion et seulement 29% pour les piles alcalines » confie Fatima Boudjaoui, communication manager chez Bebat. 

Les batteries lithium-ion peuvent être déposées soit dans un magasin de vélo ou dans un Recyparc, soit dans un conteneur spécialement développé pour le transport et le stockage des batteries volumineuses ou critiques.

Les nouveaux objectifs européens ambitieux préfigurent des défis majeurs

En réponse à ces évolutions, l’Europe a adopté le 17 août 2023 un Nouveau règlement sur les piles et batteries usagées. Ce nouveau règlement est entré en vigueur le 18 février 2024 et fixe des objectifs ambitieux et échelonnés pour les cinq types de batteries identifiés. Cela suppose notamment de repenser les pratiques de collecte qui ont pourtant montré leur pertinence, afin de capter les nouveaux types de batteries. « En vertu de ce nouveau règlement, la Belgique est supposée collecter près de sept fois plus de batteries lithium-ion qu’actuellement. C’est un peu un rêve inaccessible », commente Fatima Boudjaoui. 

« Selon nos prévisions, à politique inchangée, nous risquons de décrocher et de ne plus atteindre les nouveaux objectifs au-delà de 2028. Et ceci, pour diverses raisons. Primo, les caractéristiques particulières des batteries li-ion : leur durée de vie réelle dépasse le délai de trois ans repris dans la méthodologie de calcul européenne. Secundo, 80% des batteries au lithium-ion sont intégrées dans l’appareil et impliquent donc un démontage qui, techniquement, n’est pas toujours réalisable aujourd’hui, même par une personne compétente. Tertio, une partie des appareils est exportée pour être reconditionnée, recyclée ou encore démantelée et ne reste pas en Belgique. En outre, l’enjeu ne se résume pas à la seule collecte mais implique aussi le recyclage, ce qui nécessite de développer des capacités de recyclage pour traiter les batteries li-ion qui arriveront de plus en plus en fin de vie. » explique Fatima Boudjaoui. 

La Belgique figure parmi les meilleurs élèves européens dans la collecte des piles et batteries usagées.

Bebat peaufine sa stratégie et promeut une démarche proactive, à tous les niveaux

Le point de départ de toute action pertinente consiste bien évidemment à savoir où les batteries aboutissent en fin de vie. Fatima Boudjaoui précise : « Nous nous efforçons de cartographier les différents flux, de les rendre plus transparents pour mettre en place des actions ciblées. Dans cette démarche proactive, nous nous efforçons d’aller chercher les batteries là où elles se trouvent. Nous intensifions par exemple nos points de collecte dans les magasins de vélos électriques et les réparateurs de vélos ». La réutilisation est également un important cheval de bataille, comme le confirme Fatima Boudjaoui : « Bebat réalise actuellement des tests pour donner une seconde vie aux cellules de batterie li-ion, sans passer par la « case » recyclage. Cela requiert toute notre expertise en démontage, stockage, transport, et en sécurité. Notre objectif est de soutenir à terme les entreprises belges et start-ups dans leur processus de fabrication de nouvelles batteries de stockage d’énergie. Bebat a déjà encouragé l’émergence de nouvelles initiatives de réemploi. Les premiers projets ont vu le jour en 2021. Je citerais par exemple les initiatives visant à transformer des batteries de vélos en cellules réutilisables pour des lampes flash de chantier, la réutilisation de batteries d’ordinateurs portables pour stocker l’énergie générée par des panneaux solaires mobiles ». 

Dans un cadre plus général, Bebat formule également des recommandations à l’ensemble de la chaîne. Il s’agit notamment de favoriser toutes les collaborations utiles entre les acteurs publics et privés, de garantir un cadre d’action harmonisé dans le respect des spécificités régionales, d’intensifier la collaboration avec les organismes de gestion de la collecte et du recyclage, mais aussi de favoriser l’autonomie de ces organismes, sans les pénaliser par une inutile lourdeur administrative.    

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