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Plateforme couvrant l'ensemble du flux de recyclage
« L’accent se déplace vers le recyclage de qualité »
Xavier Lhoir (Valipac) : « Ceux qui partagent leurs données obtiennent également des informations en retour, grâce à la plateforme que nous avons développée. Ils reçoivent un certificat qui indique le pourcentage de matériaux collectés qui sont traités correctement ».

« L’accent se déplace vers le recyclage de qualité »

Le recyclage a le vent en poupe. Mais qu’advient-il des matériaux triés et collectés lorsqu’ils quittent l’Europe ? C’est la question que se pose depuis plusieurs années Valipac, l’organisme belge des emballages commerciaux. En partenariat avec des négociants, Valipac suit le matériau jusqu’à sa destination finale et vérifie par un audit qu’il est traité selon les normes européennes. Une approche qui pourrait également intéresser d’autres pays. Les Pays-Bas, par exemple. En effet, le matériau passe par les mêmes négociants pour atteindre les mêmes destinations finales. Valipac a maintenant signé un partenariat avec son homologue néerlandais Verpact, l’ancienne Stichting Afvalfonds Verpakkingen.

L’accord de coopération entre Valipac et Verpact porte sur la mise en place d’un système de certification pour les recycleurs de plastique. « L’idée est de partager la certification que nous avons déjà obtenue et d’organiser dorénavant des audits ensemble », entame Xavier Lhoir, directeur des opérations et de la circularité chez Valipac. « Verpact peut rejoindre un système mature et n’a rien à développer lui-même. La plus grande solidité financière du partenariat nous permettra d’aller plus loin. La certification des destinations finales des flux de déchets est l’avenir. Le nouveau Waste Shipment Regulation (WSR, règlement sur le transport des déchets) le prouve également. À partir de 2027, il faudra encore plus d’audits pour les différents flux. Notre expertise et notre expérience dans ce domaine peuvent vraiment faire la différence. »

Aussi conforme que possible

À partir de fin 2026, l’exportation de déchets plastiques vers des pays non membres de l’OCDE ne sera plus autorisée. Les exportations de déchets plastiques vers les pays de l’OCDE ne seront encore autorisées que si les installations sur place font l’objet d’un audit préalable visant à garantir que le recyclage s’effectue dans les mêmes conditions qu’en Europe, ce que l’on appelle les « Broadly Equivalent Conditions » (conditions largement équivalentes). Le système mis en place par Valipac pour contrôler et valider initialement le flux de déchets plastiques et, dans l’intervalle, de papier et de carton, est très étroitement aligné sur les nouvelles exigences fixées par l’Europe dans le cadre du WSR pour ces contrôles. « Ce n’est pas une coïncidence », confirme Xavier Lhoir. « Nous avons suivi de très près les discussions qui ont précédé la nouvelle législation européenne afin de rendre notre méthode de travail aussi conforme que possible. Dès les premières ébauches, nous savions où se situeraient les priorités et nous avons laissé notre approche évoluer en parallèle. En fin de compte, il y a eu peu de différences par rapport à la version finale. »

Pour Valipac, cette collaboration avec Verpact n’est qu’un début. « Nous recherchons de manière proactive de nouvelles collaborations avec d’autres pays européens. Dans un premier temps, nous voulons disposer d’un budget encore plus important pour les audits. »

Terrain de jeu uniforme

Pour Valipac, cette collaboration avec Verpact n’est qu’un début. « Nous recherchons de manière proactive de nouvelles collaborations avec d’autres pays européens. Dans un premier temps, cela nous permettra de disposer d’un budget encore plus important pour les audits. Au total, 300 destinations finales ont été identifiées dans le monde. Plus vite nous pourrons les contrôler toutes, mieux ce sera ». Mais une raison peut-être encore plus importante est de créer autant de soutien que possible. « L’idée devrait être que tous les pays européens parviennent aux mêmes conclusions lors des audits. Que nous placions les mêmes drapeaux rouges et verts sur le terrain de jeu. L’utilisation d’un protocole d’audit uniforme garantit également une interprétation uniforme. Les mêmes processus et critères d’évaluation s’appliquent alors partout », ajoute Xavier Lhoir.

Une demande accrue 

Une volonté qui, soit dit en passant, n’émane pas uniquement des pouvoirs publics. Valipac constate que de plus en plus d’opérateurs et de producteurs de déchets veulent savoir ce qu’il advient des matériaux au final. Xavier Lhoir : « Ceux qui partagent leurs données obtiennent également des informations en retour, grâce à la plateforme que nous avons développée. Ils obtiennent un certificat qui indique le pourcentage de matériaux collectés qui sont traités correctement. Nous constatons que les opérateurs qui obtiennent les meilleurs résultats ont déjà rendu leur certificat public. On sent que l’accent se déplace vers le recyclage qualitatif. La législation CRSD donnera une nouvelle impulsion à ce mouvement. Valipac peut fournir des infor­mations fiables à cet effet. Le prix n’est plus le seul critère de décision pour les producteurs de déchets dans leur coopération avec un collecteur ou pour le collecteur dans sa coopération avec un négociant. La conformité est équivalente et Valipac peut garantir cette information et la mettre à la disposition des parties. »  

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