Encourager les emballages avec du recyclat
Le recyclage et la récupération des matériaux sont une bonne chose, pour autant que nous puissions ensuite boucler la boucle avec le recyclat. Valipac veut être un facilitateur dans ce domaine avec sa plateforme myRecycledContent. Elle met les entreprises qui souhaitent œuvrer en faveur d’emballages plus circulaires en contact avec des fournisseurs certifiés de films avec du recyclat. Filip Vangeel, Manager Circular Economy, explique comment cela fonctionne.
Fermer le cycle des emballages industriels en plastique n’est pas un cheminement évident. En collaboration avec Vlaanderen Circulair, Valipac a déjà prouvé dans un certain nombre de projets que c’était possible. « Il y avait un projet avec Wienerberger sur les films rétractables et un autre avec Colruyt sur les films étirables. Nous avons ainsi appris qu’il est effectivement possible de fabriquer des emballages en plastique de qualité équivalente en y ajoutant du recyclat. Les emballages avec contenu recyclé pouvaient parfaitement répondre aux exigences du client, par exemple en ce qui concerne la sécurité du chargement. Et il faut y travailler, car le tri et le recyclage ne sont vraiment rentables que lorsque ces recyclats redeviennent de nouveaux emballages. »
Valipac veut donc encourager l’industrie à utiliser davantage de contenu recyclé dans les emballages industriels en plastique. Elle a mis en place la plateforme myRecycledContent à cet effet. « Nous voulons jouer les entremetteurs. N’hésitez pas à l’appeler Tinder pour les entreprises à la recherche de matériaux d’emballage contenant du recyclat. Nous mettons en relation les fournisseurs et les utilisateurs professionnels » résume Filip Vangeel de manière ludique. Comment cela fonctionne-t-il ? Les fournisseurs de matériaux d’emballage qui contiennent au moins 30 % de recyclats post-consommation (PCR) et qui disposent d’une certification par un bureau d’audit indépendant sont ajoutés à la plateforme. « La différence entre les films avec ou sans recyclat est parfois difficile à percevoir. C’est pourquoi il est important que les producteurs disposent des garanties nécessaires. Par exemple, les entreprises certifiées par des systèmes de certification sous l’égide de Polycert peuvent être automatiquement répertoriées. »
Le site web est accessible à tous, afin de donner aux fournisseurs la visibilité dont ils ont besoin. En outre, il est avantageux pour un producteur d’opter pour un emballage plus circulaire. Les clients de Valipac reçoivent un bonus de 50 euros par tonne pour les emballages avec un minimum de 30% de contenu recyclé utilisés pour commercialiser leurs marchandises en Belgique. « Il s’agit d’une réduction sur la contribution de Valipac. À partir de janvier 2023, les premiers clients recevront leur bonus », ajoute Filip Vangeel. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le site compte treize prestataires qui, soit dit en passant, ne se limitent pas aux frontières nationales. « Ce sont ceux qui disposent déjà d’une certification. Des processus de certification sont actuellement en cours chez d’autres fournisseurs, et nous nous attendons donc à ce que le nombre de prestataires augmente rapidement. »
Valipac croit fermement au succès de sa plateforme. Lancée à titre de projet pilote dans le secteur de la construction à l’automne dernier, elle est déjà déployée dans d’autres secteurs. « Tout simplement parce que nous avions déjà de l’expérience grâce aux projets pilotes. Nous en avons déduit que les entreprises ont la volonté d’emballer de manière plus durable, mais qu’elles ne savent pas vraiment par où commencer. Les producteurs d’emballages devraient mettre davantage en avant ces produits auprès de leurs clients et, inversement, les sociétés elles-mêmes devraient également s’interroger davantage sur ce qui est possible. La question de savoir dans quelle mesure la plateforme peut contribuer à combler ce fossé est, pour l’instant, pure conjecture. Ce n’est qu’avec les déclarations des clients en janvier que nous pourrons tirer les premières conclusions. »
Pour Filip Vangeel, la mission de Valipac sera couronnée de succès si les entreprises sont davantage sensibilisées. « Aujourd’hui, nous mettons principalement en relation les utilisateurs avec les vendeurs de films en plastique. À terme, nous souhaitons également nous intéresser aux plastiques rigides, mais la certification sera un peu plus difficile dans ce domaine. Surtout pour les produits qui entrent en contact direct avec les aliments. Mais pour d’autres secteurs, l’intérêt est déjà manifeste. L’idée de fermer les cycles des emballages industriels en plastique fait donc son chemin dans la pratique. Et cela ne peut être qu’une bonne chose pour encourager davantage l’ensemble du marché des entreprises à mieux trier et recycler », conclut Filip Vangeel.
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