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Que peuvent faire les producteurs pour empêcher les incendies de lithium-ion dans la chaîne de recyclage ?
Seul 1 % des appareils contient encore une batterie au moment de leur collecte. Cela dit, les fabricants doivent certainement encore redoubler d’efforts pour que les batteries puissent être éliminées facilement, soit par le consommateur, soit par l’entreprise de traitement.

Que peuvent faire les producteurs pour empêcher les incendies de lithium-ion dans la chaîne de recyclage ?

Comme expliqué dans la théorie, de nouvelles batteries lithium-ion intrinsèquement plus sûres (contre l’incendie) sont actuellement à l’étude. En tant que tels, les fabricants sont également explicitement invités à assumer la responsabilité de l’impact que leurs produits peuvent avoir tout au long de la chaîne de valeur et de fin de vie. Mais ces nouvelles batteries ne sont pas pour demain. Quelles sont donc les solutions à privilégier aujourd’hui pour réduire le nombre d’incendies dans notre secteur ? Eric Dewaet de Recupel et Tess Pozzi de Federec sont venus partager leur point de vue.

1% des appareils contient encore une batterie

Parmi les appareils électriques de puissance commercialisés aujourd’hui, 80 % contiennent une batterie intégrée. Il y a donc suffisamment de potentiel pour donner une seconde vie à ces batteries et à leurs matières premières, à condition qu’elles puissent être collectées séparément de manière optimale.

Selon les chiffres de Recupel, c’est déjà bien le cas aujourd’hui. Seul 1 % des appareils contient encore une batterie au moment de leur collecte. Cela dit, les fabricants doivent certainement encore redoubler d’efforts pour que les batteries puissent être éliminées facilement, soit par le consommateur, soit par l’entreprise de traitement.

Une nouvelle usine prend feu

Pourtant, les batteries finissent toujours dans d’autres filières où elles peuvent causer beaucoup de dégâts. Un constat qui ne se limite pas à la Belgique. Tess Pozzi, de la fédération française du recyclage Federec, explique par exemple qu’un Observatoire a été mis en place en France pour mieux évaluer les risques dans les installations industrielles.

En 2021, 83 % des incidents enregistrés étaient causés par des incendies. Un incident très récent a complètement réduit en cendres une nouvelle usine de matériaux d’emballage (coûtant 40 millions d’euros). C’est pourquoi les mesures de prévention sont désormais imposées en fonction des flux entrants. Des mesures souvent disproportionnées, qui ne tiennent pas compte de la spécificité du site.

Les batteries sont partout

L’augmentation du nombre d’incendies n’est pas une surprise. L’année dernière, il y en a eu plus qu’au cours de la décennie précédente. En France aussi, on s’intéresse aux déchets d’équipement électriques et électroniques (DEEE), qui contiennent de plus en plus de batteries. Même certaines lunettes de soleil contiennent des batteries. Depuis deux ans, le transport des DEEE n’est donc plus autorisé en vrac. Des caisses spécialement conçues à cet effet devraient réduire le risque d’incendie. En Belgique, c’est déjà le cas depuis un certain temps.

Fonds de recouvrement des créances

Mais qui doit alors supporter ces coûts ? Car avec tous ces incidents, la souscription à une assurance incendie pour les activités de recyclage devient impossible. Mais le problème ne se situe pas au niveau du secteur des déchets et du recyclage lui-même. Ne faudrait-il pas aller vers un fonds pour encourager l’innovation et financer la réparation des dommages ? Pour cela, le public désigne les fabricants (65 %) et les pouvoirs publics (19 %) pour supporter les coûts. Cependant, Recupel estime que les producteurs en font déjà assez et pointe du doigt le début de la chaîne. Si la collecte sélective est effectuée correctement, elle réduit le risque d’accidents.

La consigne et l’écomodulation comme leviers

Un point de vue également partagé par d’autres parties prenantes. Elles considèrent donc l’introduction d’une consigne comme l’arme principale dans la lutte contre les incendies lithium-ion. En outre, les pouvoirs publics pourraient intensifier leurs efforts. Un principe comme l’écomodulation (où les contributions environnementales payées par les producteurs dépendent de critères écologiques, comme la facilité de démontage de la batterie) pourrait être un levier. En France, un projet de loi visant à interdire la vente de produits d’e-vape à usage unique est en cours. Un objet qui, lui aussi, se retrouve souvent dans la mauvaise filière.

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