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« C’est très motivant et enthousiasmant »
Nathalie Halbot, Directrice de Val’Up

« C’est très motivant et enthousiasmant »

Le secteur du recyclage est encore trop perçu comme un monde d’hommes. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. De plus en plus de femmes trouvent un emploi et une place dans le secteur de la collecte et du traitement des déchets. Et nous sommes heureux de vous les présenter en détail. Dans chaque édition, nous laissons une femme du secteur parler de son travail et de ce qui le rend si formidable. Cette fois, la parole est donnée à Nathalie Halbot, directrice de Val’UP.

Nathalie Halbot est la directrice de Val’Up, le nouveau centre de tri de Ghlin, qui est le fruit d’un partenariat entre les intercommunales IDEA et IPALLE, et les deux acteurs privés spécialisés dans les services à l’environnement que sont VEOLIA et VANHEEDE. Elle a rejoint ce projet en mai 2021, en a supervisé la construction et la mise en place de la future organisation du site, et en assure la gestion depuis son démarrage en novembre 2021.

C’est un peu l’apothéose d’une carrière de plus trente ans dans le secteur des déchets. « J’ai commencé ma carrière dans le secteur des déchets, et plus précisément les déchets dangereux (les huiles usagées), en octobre 1989, un peu par hasard en fait. « Chimiste universitaire à la base, j’ai rejoint les laboratoires d’une société de traitement des huiles usagées du groupe Suez (maintenant Veolia) au terme de mes études. Je n’étais donc pas ingénieur, je ne possédais pas de compétences techniques particulières. Mais j’ai été vite séduite. J’ai appris énormément, de fonction en fonction, et c’était aussi indispensable, car l’univers des déchets change constamment, tout comme les législations, et cela vous oblige à vous remettre en question, à trouver des solutions au quotidien, de nouvelles méthodes de traitement, etc. C’est très motivant et enthousiasmant. » entame-t-elle avec passion. 

Une évolution en douceur. 

Nathalie Halbot confie avoir su saisir les différentes opportunités qui lui étaient pro­posées et évoluer constamment dans l’opéra­tionnel sans jamais rencontrer de véritables obstacles ou limitations pouvant résulter d’une rivalité des sexes. « Finalement, je pense même que le fait d’être une femme au milieu d’un monde d’hommes présente des atouts. Homme ou femme, l’objectif est commun, même si l’approche peut être différente. L’approche féminine est sans doute plus humaine, plus diplomate. Une femme essaiera de convaincre en douceur, sans rechercher les conflits, sans se poser des problèmes d’égo. Petite anecdote : je me souviens avoir ressenti une accumulation de testostérone au cours d’une réunion à majorité masculine autour de la table. Je dirais qu’une femme dit toujours ce qu’elle pense mais avec des nuances et sans rapport de forces. Et au final, les deux approches, masculine et féminine, se complètent
parfaitement. » ­confie-t-elle. 

Un secteur qui s’ouvre davantage

Si le secteur des déchets reste un monde d’ingénieurs, avec une large main d’œuvre masculine, le rapport homme/femme évolue indéniablement vers plus de parité. La génération actuelle profite du fait que les différences s’estompent entre métiers typiquement masculins et typiquement féminins. « Chez Val’Up, nous avons des femmes, notamment conductrices d’engins, presseurs, trieuses, qui travaillent en shifts. Et le secteur se débarrasse aussi de son image moins attractive. Les techniques se font plus pointues, l’automatisation est omniprésente, la sensibilisation à la problématique environne­mentale augmente. Mes enfants sont très contents et fiers de voir que leur maman exerce un métier à finalité écologique et exercé en majorité par des hommes. Les jeunes sont sensibles à la préservation de notre planète et de nos ressources » explique Nathalie Halbot. 

Est-ce que cela sous-entend que tout est parfait dans le meilleur des mondes ? Nathalie Halbot rebondit avec à-propos : « Je ne pense pas qu’il y ait des freins dans les entreprises. Je crois plutôt que le problème se situe au niveau de l’éducation, du cercle familial, de la perception générale. Dans ce contexte, il me semble que la filière du recyclage n’est pas (encore) assez valorisée dans l’enseignement. Et au niveau des individus, il reste un gros travail d’information à faire. Le centre ici à Ghlin est un centre de tri des sacs bleus. Mais le citoyen lambda est-il au courant de ce qu’il advient des sacs bleus qu’il a déposé devant sa porte. Il s’efforce de trier soigneusement mais une fois que le sac bleu est collecté, il ne s’en soucie plus. Qu’en fait-on ? comment est-il revalorisé ? Mystère. Trier, c’est bien mais c’est un peu réducteur. C’est pourquoi j’organise des visites dans l’usine pour permettre aux écoles et associations de comprendre les différentes étapes de tri et les difficultés rencontrées, dans le but d’informer davantage via les jeunes. »   

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